Histoire de la ville

Antiquité Moyen Âge  Époque moderne Époque contemporaine
Introduction
Localisation
Commune de Meurthe-et-Moselle, dans la région Grand Est, la ville de Conflans-en-Jarnisy est située à 30 km de Metz, 75 km de Nancy, 45 km de Verdun, 50 km de Longwy et 60 km de Luxembourg.
Étymologie
Le nom de Conflans signifie « confluent » et tire son origine de la jonction de deux rivières : l'Orne et l'Yron. Cette situation explique que Conflans est, depuis son origine, un lieu de passage, fonction renforcée par la construction de ponts sur les deux cours d'eau.

Le "en-Jarnisy" est tiré de son voisinage avec la ville de Jarny.
Le blason
Il daterait d'avant la destruction du château-fort de Conflans en 1636.

Blasonnement : "De sinople au chevron renversé et ondé d'argent, en chef une montagne surmontée d'un château ruiné d'or".

Traduction : un écusson vert au chevron blanc renversé, au tiers supérieur se trouve une montagne surmontée d'un château en ruines, de couleur jaune.

Explications : Conflans se trouvant au confluent de l'Orne et de l'Yron ; celui-ci est matérialisé par le chevron renversé. Il y avait à Conflans un ancien château fort, aujourd'hui en ruines, qui fut construit en 995 en haut d'une motte (l'actuel parc d'Apremont).
 
Antiquité
Le masque de Conflans
Une présence gallo-romaine est attestée à Conflans dès le Ier siècle après J.C

Cette présence a été confirmée par la découverte en 1908 d'une sépulture romaine par des terrassiers sur le côté droit de la route menant de Conflans à Jarny. La tombe contenait deux vases en terre, un couteau, des restes de bois, des clous, du fer et un masque.

Ce masque, une véritable oeuvre d'art, faisant partie d'un casque à charnière et destiné à couvrir la face, probablement d'un officier romain. Il était utilisé non pas au combat mais à la parade.

Très peu de masques de ce type ont été retrouvés sur le territoire de la Gaule romaine.

L'objet pèse 785g et mesure 19 centimètres de haut sur 19,5 de large. Il est très mince, environ un millimètre d'épaisseur. Il a subi quelques détériorations lors de son exhumation (au front et à la joue gauche).

L'objet est tout d'abord donné à un officier en retraite du secteur qui finit par l'échanger au Docteur Coliez, de Longwy.

En 1941, l'académicien Henry de Montherlant devient par la suite son propriétaire. Mais à la mort de ce dernier en 1972, un mouvement de protestation se dessine dans le monde de l'histoire et de l'archéologie lorraine : Henry de Montherlant souhaitait emporter dans sa tombe le célèbre « masque de Conflans ».
Photo du masque de Conflans

Dès qu'il eut connaissance de ce problème, le docteur Hubert Martin, député-maire de Briey, intervient auprès du ministère des Affaires culturelles qui prend alors contact avec l'héritier du célèbre écrivain. Ce dernier lui assure formellement que Henry de Montherlant n'emportera pas le bronze dans sa tombe.

Le 7 novembre 2017, Jean-Claude Barat, fils adoptif d'Henry de Montherlant et son exécuteur testamentaire, met en vente la collection d'antiquités d'Henry de Montherlant chez Artcurial à Paris. Le Masque de Conflans fut acquis pour la somme de 117 000 euros.

La même année, le Masque de Conflans est déclaré "Trésor National" par le Ministère de la Culture.
Bien conscient de la valeur patrimoniale exceptionnelle du Masque de Conflans comme rare témoin de la présence de l'armée romaine en Gaule à l'époque impériale, le Musée d'Archéologie Nationale de Saint-Germain-en-Laye entreprend les démarches pour acquérir l'objet. Ce qui sera fait à l'automne 2019, avec l'aide d'une fondation luxembourgeoise de mécénat d'objets d'art.

Aujourd'hui, le Masque de Conflans fait partie des collections permanentes du musée.    
Moyen Âge
Au milieu du IXe siècle, à la création du duché de Lorraine et du comté de Bar, Conflans devient le siège d'une seigneurie locale.   
Les seigneurs de Conflans
Il est difficile de savoir qui a gouverné en premier Conflans au Moyen Âge. Cependant, nous savons par les sources que la terre de Conflans fut détachée de la baronnie d'Apremont en 995 en faveur de Jean d'Apremont, qui aurait été son premier seigneur.

La Maison d'Apremont était une famille noble de Lorraine. Son domaine, fief de l'évêché de Metz, s'étendait à travers la Woëvre entre la Meuse et la Moselle. À leur apogée, les d'Apremont possédaient plus de 280 bourgs et villages.

Au cours du XIIIe siècle, Conflans bascule sous la gouvernance de la Maison d'Esch, parente de la Maison d'Apremont, originaire d'Esch-sur-Sûre dans le Luxembourg.
 
Blason de la Maison d'Apremont

En 1264, Conflans est rattaché au comté de Bar avec d'autres fiefs de l'évêché de Metz, puis au comte de Luxembourg en 1277. L'évêque de Metz attaqua plusieurs fois en vain Conflans pour tenter de récupérer ses possessions perdues.

En 1297, les seigneurs de Conflans proviennent de nouveau de la Maison d'Apremont.

En 1328, Conflans est de nouveau rattaché au comté de Bar.

En 1377, la Maison d'Apremont, ruinée par les guerres, perd définitivement son emprise à Conflans. La ville passa entre les mains de différents seigneurs fidèles au comte de Bar jusqu'à la fin du Moyen Âge.
Le château-fort de Conflans
Gravure du château-fort de Conflans
En 995, un château-fort fut construit par Jean d'Apremont, son premier seigneur, au sommet de l'actuel Parc d'Apremont, non loin du confluent de l'Orne et de l'Yron, pour défendre les environs.

En 1170, l'évêque de Metz, Thierry III de Bar, achète Conflans et agrandit le château-fort.

Une tradition locale disait que le château possédait un réseau secret de tunnels souterrains permettant de rejoindre Jarny en passant sous l'Yron.
 

La garde du château était assurée en permanence au moyen de huit guetteurs élus chaque année, le jour de la fête de Saint-André, par les habitants du Jarnisy.

Le château est détruit en 1636 par ordre du Cardinal de Richelieu. Il est définitivement dévasté en 1669 après une tentative de reconstruction, et acensé en 1707 à Denis Constant. Le château de Conflans servit de carrière de pierres pour la région.
Époque Moderne 
En 1419, le duché de Lorraine et de Bar s'unissent pour ne former qu'un. Les deux entités conservant leurs institutions propres.
Les guerres de Bourgogne 
Duc de Bourgogne et maître d'une grande partie des Pays-Bas, Charles le Téméraire souhaitait créer, par la guerre, un royaume gallo-belge s'étendant de la Flandre à la Méditerranée. Pour ce faire, il devait annexer la Lorraine.

Encouragé par le roi de France, René II, duc de Lorraine, déclara la guerre à Charles le Téméraire en 1475. Les deux souverains envahissent le duché de Luxembourg.

Les troupes du Téméraire pénètrent, la même année, dans le duché de Bar et assiègent en août Conflans avec 6 000 hommes. Une résistance acharnée fut organisée par Jean VIII, comte de Salm et maréchal de Lorraine, avec ses troupes postées à Briey.

Le siège fut levé grâce à l'intervention militaire du duc de Lorraine à la fin du mois de septembre. Mais les troupes bourguignonnes, reconstituées à Calais et aidées par l'évêque de Metz, s'emparèrent de Briey. La garnison de Conflans n'eut d'autre choix que de capituler.

Après un mois de siège, Nancy est annexée par le Téméraire en 1475
 

Le duc de Lorraine, profitant du départ du duc de Bourgogne vers la suisse en 1476, reprit Nancy. Le Téméraire trouva la mort en 1477 lors de la bataille pour récupérer la ville. Cet épisode mit fin aux guerres de Bourgogne.
Charles Quint
En 1552, roi de France Henri II annexe les Trois-Évêchés (Metz, Verdun, Toul) en échange du soutien apporté aux princes protestants allemands contre l'empereur Charles Quint.
Après avoir fait la paix avec les princes allemands, ce dernier fit la guerre à Henri II pour récupérer ces villes d'empire.

Charles Quint assiégea Metz en octobre. Pendant ce temps, ses troupes se rependirent dans les environs et s'emparèrent du château de Conflans, alors seulement défendu par une petite garnison.

La ville fut libérée en fin d'année par François de Scépeaux de Vieille-Ville, au service du roi de France. Le drapeau français flotta pour la première fois sur les murs de Conflans, alors située dans le duché de Lorraine.

En janvier 1553, Charles Quint leva son siège à Metz sans réussir à prendre la ville. Le souverain prit bientôt la décision de renoncer aux Trois-Évêchés. L'influence française en Lorraine s'accentue.
Conflans devient française
Portrait de Nicole de Lorraine
Au cours du XVIIe siècle, le Royaume de France a pour ambition d'annexer la Lorraine.   
En 1624, le duc de Lorraine Henri II meurt sans héritier mâle, ce qui annonça une succession difficile.

Sa fille Nicole hérita des deux duchés et se maria de force à son cousin germain, Charles de Vaudémont. Un an plus tard, il réussit à évincer la duchesse au profit de son père, François de Vaudémont. Ce dernier redonne aussitôt le pouvoir à son fils qui prend le nom de Charles IV.

Le duc Charles IV, opposé ouvertement au roi de France Louis XIII, se rapprocha des Habsbourg de Vienne, ennemis jurés du Royaume de France.

Face aux provocations, Louis XIII attaqua une première fois la Lorraine en juin 1632 et une seconde fois en 1633 pour confisquer le Barrois mouvant (partie du duché de Bar sous influence française). Conflans est occupé par les Français ainsi que d'autres villes du duché. La Lorraine est entièrement confisquée par le roi de France le 19 janvier 1634.
 
En 1635, Conflans et d'autres villes furent capturées par le prince de Condé afin d'empêcher un soulèvement populaire. Le château-fort de Conflans est détruit en 1636 par ordre du cardinal Richelieu.

La Lorraine est finalement rendue au duc suivant, Léopold Ier, en 1697 par Louis XIV.

Le fils du duc de Léopold, François, épouse l'archiduchesse Marie-Thérèse d'Autriche, héritière des Habsbourg. Par ce mariage, il peut devenir empereur du Saint-Empire, et apporter ainsi ses duchés aux Habsbourg, les protégeant à jamais des convoitises françaises.

Face a la menace d'avoir une enclave étrangère dans son royaume, Louis XV donna le titre de duc de Lorraine et de Bar à l'ex-roi de Pologne Stanislas Leszczyński en échange de l'annexion de ses terres à la France à sa mort.

En 1766, La Lorraine, le Barrois et indirectement Conflans, deviennent définitivement françaises.
Portrait de Stanislas Leszczyński

Époque contemporaine 
Révolution française
En 1789, la Lorraine, alors rattachée depuis peu à la France, est peu touchée par les révoltes paysannes contre les grands seigneurs qui donnent suite à la Révolution française.

Le 20 avril 1792, la France rentre en guerre contre le roi de Bohême et de Hongrie (Saint-Empire romain germanique), considéré comme l'ennemie de la Révolution. Le 30 juillet, les Prussiens qui se sont alliés à l'Empire envahissent la France.

Dès le 1er septembre 1792, le Pays-Haut est occupé. Conflans est pillée et de nombreuses maisons sont détruites par les Prussiens.

Cet épisode marque le début d'une série de conflits entre la France et l'Allemangne en Lorraine.
La Première Guerre mondiale (1914-1918)
Conflans sous l'occupation (1914)
Pendant la Grande Guerre, de 1914 à 1918, le Bassin de Briey est annexé par les Allemands.

Ces derniers espéraient affirmer leur hégémonie sur l'Europe en affaiblissant la France. Ainsi, de nombreuses batailles meurtrières se déroulèrent, dès les premiers jours du conflit, sur ce territoire alors situé à quelques kilomètres de la frontière allemande.
 
 
Les communes du Jarnisy furent ainsi rapidement occupées par les troupes allemandes. Les populations vécurent alors au rythme des menaces, des réquisitions, des arrestations et des prises d'otages décidés par l'occupant.

Si Conflans évita un massacre de justesse, 40 personnes furent néanmoins fusillées à Jarny le 26 août 1914 (dont des mineurs italiens, le maire M. Henri Genot et le curé Léon Vouaux).
 
Soldats allemands à Conflans (1914)

Après quatre années de privations, les Jarnysiens furent libérés par les troupes américaines le 17 novembre 1918.

L'activité économique reprit ensuite rapidement. Conflans et Jarny deviennent des sites ferroviaires importants dans l'Est de la France.
L'entre-deux guerre (1918-1939)
Première rentrée des classes du groupe
scolaire Paul Bert (octobre 1937)
Le site ferroviaire de Conflans-Jarny, bombardé pendant la Guerre, reprit du service et se développa grâce à des travaux d'extension qui permirent une augmentation sensible du trafic de voyageurs et des marchandises, principalement le minerais de fer, le charbon et l'acier (Jarny possédait de nombreuses mines).

Ces agrandissements menèrent à une augmentation de la population cheminote de Conflans, qui se concentrait aux abords de la rue de la Gare.
 

La commune, alors chef-lieu de canton, vit ainsi sa population augmenter passant de seulement 750 habitants en 1906 à 992 en 1921, puis à 1217 habitants en 1931 !

Parmi ces 1217 âmes, on compte 500 enfants qu'il fallait éduquer. Or, les locaux scolaires conflanais étaient exigus, inadaptés et éparpillés : il y avait cinq classes, dont trois étaient situés dans la mairie et deux dans des bâtiments excentrés.

Le conseil municipal, soutenu par le gouvernement français, décida en 1928 de construire un groupe scolaire à Conflans, étendard républicain de la laïcité et de l'éducation nationale en Lorraine. Ce bâtiment permet de réunir en un seul lieu, six classes, la salle de Justice de Paix et la Mairie.

Les travaux furent lancés par le maire Paul Filiot en juillet 1936, et le bâtiment fut inauguré en août 1939 par le Président de la République de l'époque, Albert Lebrun.
La Seconde Guerre mondiale (1939-1945)
la guerre éclair d'Hitler En 1933, Adolf Hitler arriva au pouvoir en Allemagne. Selon lui, l'Allemagne devait conquérir « l'espace vital » qu'elle avait perdu en 1919 tout en éliminant les Juifs, les opposants politiques et les citoyens dits “improductifs”.

En septembre 1939, après l'agression de la Pologne, la France et l'Angleterre déclarèrent la guerre à l'Allemagne hitlérienne, devenue une véritable menace pour l'Europe. Cinq millions de Français furent mobilisés.

Le 22 juin 1940, face à la guerre éclaire d'Hitler (Blitzkrieg), la France capitula et l'Allemagne divisa le pays en deux zones : une dite « libre » dirigée par Philippe Pétain et l'autre qui est occupée.
Le Jarnisy sous l'occupation allemande
À Labry, Conflans et Jarny, on craignait que les Allemands ne soient sans pitié. Tout le monde se souvenait des atrocités de la Première Guerre mondiale.

Nombreux choisirent donc l'exode pour fuir avant l'arrivée de l'ennemi. Néanmoins, ces efforts furent bien souvent inutiles : en l'espace d'un mois seulement, tout le pays était aux mains des Allemands.
 
Après le retour de ses exilés, le Jarnisy dut vivre à l'heure allemande. Une occupation allemande durable se matérialisa à Conflans par l'installation d'une Kommandantur au 6, rue du Moulin. Un couvre-feu et des tickets de rationnement furent instaurés.

À Conflans sous l'occupation, les habitants devaient s'approvisionner auprès des enseignes comme le « Comptoirs Français », la « Familistère » et « L'ecos ». Les Conflanais pouvaient également compter sur la « Boulangerie Thisse », rue de Verdun, qui faisait du « pain noir » en échange de tickets de rationnement.
Soldats allemands sur le parvis de l'école Paul Bert, à Conflans (hiver 1941-1942)
La résistance conflanaise

Carte du combattant de Raymonde Bouriquet
Pendant l'occupation allemande, Conflans devint le point névralgique de la résistance du Jarnisy avec Jarny.

L'exemple le plus marquant est celui de Raymonde Bouriquet (1908-2012), propriétaire à l'époque de l'hôtel-café-restaurant à Conflans appelé le Grand Cerf. Dans ce bâtiment, elle recueillit secrètement des prisonniers de guerre évadés, des pilotes anglo-saxons et des maquisards.
 
Aidée par d'autres membres de la résistance locale, elle les logea, les habilla et leur fournit de faux papiers. Véritable plaque tournante, son hôtel permit à de nombreux Alliés d'échapper aux griffes des nazis.

Elle fut récompensée de la Croix de guerre, de la Médaille de la résistance et de la Croix du combattant de l'Europe, elle a également reçu le Diplôme de gratitude du peuple américain.
 
Le Grand Cerf
Les 4 fusillés de Conflans
Le 6 juin 1944, les Américains débarquèrent en Normandie avec une flotte de 6 400 bateaux. Avec leur supériorité aérienne et 155 000 soldats, les Alliés réussirent à prendre le contrôle de cinq plages normandes.

Suite à ce coup de force, l'armée allemande enchaîna les défaites. La libération de Paris, le 25 août 1944, ouvrait aux armées les portes de l'Est de la France.

À la fin du mois d'août, l'arrivée imminente des Américains en Lorraine provoqua une fuite de la majorité des troupes allemandes. Une véritable euphorie s'installait alors à Conflans où les habitants se doutaient que les Allemands étaient en train de perdre la guerre

En parallèle, des résistants conflanais se préparaient aussi à l'arrivée des Américains. Leur principal projet était d'empêcher le dynamitage des ponts de l'Orne et de l'Yron, qui ralentirait grandement les Alliés.

Mais le 31 août en fin de soirée, en sortant d'une réunion, quatre résistants tombèrent nez-à-nez avec une patrouille S.S armée de mitraillettes. Le couvre-feu étant dépassé, les hommes subirent une fouille et le malheur voulut qu'un poing américain et un révolver furent trouvés. Les quatre cheminots furent immédiatement arrêtés, condamnés à mort puis fusillés le 1er septembre au bois de Labry. Leurs identités ont ensuite été révélées :



Le 22 septembre, des restes humains furent retrouvés. Un examen des corps en présence du maire, M. Filiot, permit d'identifier les résistants. Face à ce crime inhumain, la commune de Conflans rend hommage tous les ans au bois de Labry à ces quatre fusillés qui se sont battus pour la liberté.
La libération de Conflans
Le 1er septembre 1944, les Américains débutèrent la campagne de Lorraine pour libérer la région. Les Américains rentrèrent dans le Jarnisy début septembre par la nationale 3. Ensuite, des affrontements débutèrent avec les Allemands à Boinville et à Jeandelize.
 
Du côté conflanais, la garnison allemande restée sur place ne souhaitait pas se rendre si facilement. La ville étant l'axe principal du Jarnisy, son contrôle était indispensable pour laisser le temps aux troupes allemandes d'évacuer vers Metz. Ainsi, le chemin vers Jeandelize et le pont de l'Orne furent bloqués, plusieurs ponts ferroviaires de la gare furent détruits. Pendant ce temps, l'artillerie nazie à Boncourt visait les Américains qui durent se mettre à l'abri.

Après cette secousse, les Allemands quittèrent définitivement le territoire du Jarnisy. Le 6 septembre 1944, ce dernier fut libéré par les Américains du XXe corps d'armée.

Les combats pour libérer la France et l'Europe continuèrent jusqu'à la capitulation allemande, signée les 7 et 8 mai 1945.

101 personnes du Jarnisy périrent dans les camps de la mort.
 
Conflanais devant un blindé américain sur la place du complexe scolaire Paul Bert (1944)

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